Communiqué de presse des agriculteurs

Jeudi 12 septembre 2019

« Zone de non traitement :

zéro mètre pour l’Ile-de-France »

Face au projet de décret du gouvernement paru le 9 septembre sur l’instauration de zones de non traitement à proximité des habitations, FRSEA et JA Ile-de-France ne peuvent accepter les distances imposées.
Les agriculteurs français sont formés à l’utilisation des produits phytos, utilisent du matériel de précision et des produits homologués par les autorités sanitaires. Nous appliquons déjà des ZNT le long des cours d’eau, mais aussi des mesures de protection à proximité des lieux accueillant des personnes sensibles. Nous sommes par ailleurs engagés depuis longtemps dans des démarches de progrès, réaffirmées et agglomérées dans le cadre du contrat de solutions et les chartes de bon voisinage sur l’utilisation de produits phytosanitaires.
En conséquence, nous refusons de discuter de toute nouvelle « ZNT riverains », ou, dit autrement, nous voulons des ZNT = 0 aux abords des habitations.
Au motif de « réconcilier » les agriculteurs avec leurs concitoyens, le gouvernement va produire par cette mesure exactement l’inverse. Face à climat délétère, des attaques incessantes, des prises d’arrêtés illégaux à grand renfort de médias, l’agriculture française et francilienne est jetée à la vindicte populaire.
Nous sommes dans une région où l’urbanisation empiète chaque jour sur les terres agricoles avec un mitage important des terres cultivées sur certains secteurs et un mitage de l’habitat. Comment peut-on accepter de perdre des surfaces de productions conséquentes ? Dans un contexte de crise, ces distances représenteraient un manque à gagner de plus de 20% sur les exploitations agricoles. Qui accepterait demain de réduire son revenu de 20% ?

Qui finance le coût de l’exigence environnementale ?
Les maires qui prennent des arrêtés illégaux sont-ils prêts à demander à leurs administrés d’indemniser les agriculteurs à hauteur de la perte générée ?

Faut-il interdire tous les produits issus de la chimie ?
Puisque la chimie, même encadrée règlementairement et pratiquée par des professionnels, est remise en cause, que penser de l’utilisation quotidienne de la chimie ? Faut-il interdire demain les médicaments, les vaccins, les moyens de contraception, les produits d’entretien ménagers jugés dangereux, le dentifrice, l’anti-moustique…?

Nous sommes toujours ouverts aux échanges et discussions mais nous refusons toutes décisions
arbitraires sans fondement scientifique.

Damien Greffin, président de la FDSEA d’Ile-de-France, 06 82 84 76 66
Cyrille Milard, président de la FDSEA de Seine-et-Marne, 06 15 92 78 78
Sébastien Guérinot, président JA Seine-et-Marne, 06 75 55 71 40
Frédéric Arnoult, président JA Ile-de-France 06 88 13 27 20

Contacts Presse :

Elisa DESPINEY – FDSEA Ile-de-France : 01 39 54 05 55 – 06 85 10 47 64 – elisa.despiney@fdseaif.fr
Laura MOREL – Jeunes Agriculteurs Ile-de-France : 01 39 54 36 15 – 06 89 63 13 12 – l.morel@jaidf.fr