L’enquête confirme l’impact économique important des corbeaux et pigeons

Agriculteur à Magny-en-Vexin (Val-d’Oise), Gilles Maigniel est président de la section Dégâts de gibiers et administrateur de la FDSEA Île-de-France.

Vous avez rencontré le président de la Fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen. Racontez-nous :

Gilles Maigniel : Mardi 30 janvier, le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC) est venu rencontrer Christiane Lambert et cinq représentants régionaux au siège de la FNSEA. Il était urgent de dire aux chasseurs combien leur communication délétère à propos de l’agriculture nous exaspérait et rendait stérile toute initiative visant à relancer la chasse du petit gibier. En tant que représentant de la région Îlede-
France, j’ai pu, sans aucun filtre, être le porte-parole des agriculteurs. Les deux fédérations se sont engagées à renouer le dialogue en participant à des réunions de travail. À suivre…

Qu’en est-il de l’enquête sur les petits gibiers ?

Nous sommes en état de présenter aux DDT le résultat de l’enquête « dégâts de petits gibiers », un élément essentiel au renouvellement de l’inscription sur la liste des nuisibles. La cartographie confirme la présence en tout lieu de très importants impacts économiques des espèces corbeaux et pigeons. Je continue à penser qu’une indemnisation doit être prise en charge par la collectivité urbaine puisqu’elle héberge les oiseaux et empêche leur régulation. L’affaire du salon du Bourget est révélatrice de l’absence de considération du monde agricole pour les organisateurs. Alors que diriez-vous d’une petite visite à Paris auprès des événementiels qui nous oublient ?

Comment aborder les semis de printemps ?

D’un commun accord avec la Fédération des chasseurs d’Îlede- France, je demande à tous les agriculteurs de signaler le plus tôt possible les premiers dégâts sur les semis prochains. Rassurez- vous, en aucun cas une déclaration provisoire de dégât ne peut entraîner de pénalités ou frais d’estimation. Je m’y engage. La chasse du sanglier est encore possible pendant le mois de mars, sur autorisation préfectorale. Nos DDT, compte
tenu de l’exceptionnelle gravité de la situation, doivent être réactives : il est nécessaire de faire parvenir un courrier ou un mail à la Ficif et aux DDT qui précise approximativement votre assolement de pois et de maïs et pourra ainsi orienter les prélévements en tirs de nuit par la louveterie.