Conseil de rentrée syndicale à la FDSEA Ile-de-France

VIE SYNDICALE Le 12 janvier, la FDSEA Île-de-France a tenu son conseil d’administration de rentrée au Chesnay (Yvelines). Plan pollinisateurs, projet apicole, néonicotinoïdes, zones de non-traitement, convention collective nationale et Pac 2023 ont été au coeur des discussions.

Mardi 12 janvier, au Chesnay (Yvelines), s’est tenu le conseil d’administration de rentrée de la FDSEA Île-de-France. Son président, Damien Greffin, l'a introduit en formant le souhait de « retrouver un peu de sérénité dans l’exercice de nos métiers et de nos responsabilités après une année 2020 particulièrement compliquée. J’espère que 2021 retrouvera un fonctionnement plus normal ». Il a ensuite initié une minute de silence en hommage à Armelle Caffin, ancienne présidente de la section équine de la FDSEA, en regrettant « son franc-parler » et en soulignant « sa chaleur de vivre ».

Plan pollinisateurs et projet apicole

Au sujet du Plan pollinisateurs, Damien Greffin a rappelé le contexte ainsi que la position syndicale : « Ce plan vient de la révision de l’arrêté ''abeille'' de 2003 et a ressurgi avant Noël. Il visait l’interdiction de l’ensemble des insecticides, herbicides et fongicides et nous obligeait au travail de nuit. Il y a eu, à juste titre, une très forte réaction de nos structures nationales qui sont montées au créneau sur le travail de nuit et sa dangerosité.Ce plan doit être global, notamment sur la question du bol alimentaire — élément fort et constitutif —, avec une structuration de l’apiculture professionnelle, une meilleure lutte des bioagresseurs de la ruche et la protection des pollinisateurs. Le ministre de l’Agriculture n’a d’ailleurs pas signé ce plan en l’état ».

Damien Radet, secrétaire général, a réaffirmé de son côté l’intérêt de la démarche apicole développée par le syndicat : « Nous avons fait part à la FNSEA de notre projet apicole. Le rucher d’Île-de-France prend forme, les formations sont nombreuses et très appréciées des adhérents. Il est important que les pratiques culturales des agriculteurs, au regard des pollinisateurs, soient reconnues et prises en considération, afin de maintenir les moyens de production dans leur réalité agronomique et économique ».

Réintroduction des néonicotinoïdes et ZNT

Damien Greffin s'est ensuite penché sur le dossier betteraves : « La réautorisation d’une molécule utile, interdite arbitrairement est un grand soulagement pour les producteurs de betteraves et toute la filière. Cette réintroduction pose néanmoins des questions autour des cultures suivantes et de l’efficacité d’un dosage à 75 %. Je vous remercie du travail d’explication que vous avez réalisé auprès des parlementaires », a-t-il souligné avant d'évoquer l’aide conjoncturelle : « Tout cela est extrêmement flou, mais on continue à se battre pour qu’un système d'indemnisation voit le jour et faire valoir les difficultés qui sont les nôtres ». Autre sujet abordé, les ZNT. Le 4 janvier, le conseil d’État a pris une décision interdisant définitivement aux maires de prendre des arrêtés anti-pesticides.

« Nous avons une bonne nouvelle. Nous avions mené cinq recours auprès des communes qui avaient pris des arrêtés ZNT abusifs. Un premier jugement rendu par les tribunaux pour la commune d’Us, l'a condamnée au retrait de son arrêté, jugé illégal, et à verser des indemnités. » En dernier lieu, ont été évoqués la convention collective nationale applicable au 1er avril prochain, le programme de formation ambitieux mis en place par la
FDSEA, ainsi que la prochaine réforme de la Pac.