CA FDSEA : définir les orientations syndicales de demain 

VIE SYNDICALE. Gel, assurance, mobilisation, Pac… étaient à l’ordre du jour du dernier conseil d’administration de la FDSEA Île-de-France, mardi 4 mai. 

 Mardi 4 mai, Damien Greffin, président de la FDSEA Île-de- France, orchestrait par visioconférence un conseil d’administration. Tout d’abord, le directeur, Bernard Lérisson, a donné des précisions quant aux épisodes de gel d’avril qui ont donné des températures « jusqu'à - 5 °C les nuits des 6 et 7 avril avec une température moyenne de - 4,5 °C et - 3,6 °C sur cinq heures ». Il a détaillé les pertes considérables pour les différentes cultures comme la perte en arboriculture estimée à plus de 30 millions d’euros, celles des betteraves à 20 t/ha, celles des céréales et oléoprotéagineux, du lin, du maraîchage… Ils ont ensuite expliqué, à deux voix, les actions engagées par la profession, à savoir l’activation de la procédure des calamités agricoles, la sollicitation du conseil régional et des conseils départementaux et l’étude de la mise en place d’un dégrèvement collectif sur la TFNB (Taxe foncière sur le non-bâti). Daniel Collay, président de Groupama Paris-Val de Loire, a témoigné des 1 800 déclarations reçues et 30 millions d’euros de frais enregistrés par la structure, avant d’affirmer : « Nous sommes encore à quatre mois des récoltes et, avec la sécheresse à venir, nous sommes inquiets. Le système assurantiel actuel est à bout de course, il va falloir bâtir une nouvelle gestion des risques climatiques ». À la suite d’un tour de table des administrateurs à ce sujet, Damien Greffin a ajouté : « Il y a un créneau à prendre, celui de faire jouer la solidarité nationale dans le cadre d’un dispositif assurantiel rénové ». 

Mobilisation syndicale pour faire bouger les lignes 

Ensuite, un bilan de l’action du 2 avril a été réalisé. « Sur tout le territoire du Bassin parisien, 5 000 agriculteurs se sont mobilisés, avec sur notre territorialité, pas moins de 300 agriculteurs, 200 tracteurs, sur douze points de blocage, comptabilisant de nombreuses reprises médiatiques et la présence de beaucoup d’élus et parlementaires », a rappelé Damien Greffin avant de revenir sur la teneur de la visite avec le ministre de l’Agriculture, obtenue grâce à la mobilisation. 

Sophie Marescaux, de la FDSEA, a décrypté le projet de réforme de la Pac et la création d’un éco-régime avec le risque d’un accès limité. « D’après nos simulations franciliennes, 40 à 50 % des agriculteurs n’atteindraient pas l’éco-régime », a t-elle expliqué. Et Damien Greffin de conclure sur ce sujet : « Merci pour votre énergie qui nous a permis de faire porter notre voix. Notre secteur ne pourra supporter plus de baisses. Le ministre a semblé réceptif à cette position mais rien n’est stabilisé à ce stade, il faut rester mobilisés ». 

Ont ensuite été évoqués la « taxe azote franco-française », les arrêtés anti-produits phytosanitaires avec un recours déposé le 19 avril contre la commune de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), ainsi que le colloque sur la souveraineté alimentaire prévu le 18 mai.