Les nouvelles formes d’agriculture en débat
Commercialisation, double activité, agriculture urbaine, communication : Les sujets de réflexion ne manquaient pas lors de la première réunion de la Commission « Nouvelles formes d’agriculture « , tenue au Chesnay le 16 novembre dernier sous la présidence de Pierre Bot, agriculteur à Montainville (Yvelines).
Pour l’occasion, une dizaine d’exploitants franciliens, céréaliers et éleveurs, ainsi que les collaborateurs de la Chambre d’agriculture, de la FDSEA et de JA Ile-de-France étaient présents. L »objectif de cette commission est de constituer une boîte à idées pour les adhérents. Notre ambition est de communiquer sur les retours d’expérience positifs pour favoriser l’émergence de projets innovants, a souligné Pierre Bot en ouverture de la réunion. Des visites de sites emblématiques des nouvelles formes d’agricultures et des échanges avec des intervenants extérieurs seront ainsi organisés lors des prochains travaux.
L’installation comme porte d’entrée
Les discussions ont permis de mettre en avant l’importance de la problématique de l’installation, véritable porte d’entrée de ces nouvelles formes d’agriculture. Il faut partir sur les opportunités plutôt que sur les freins. Nous avons un marché de 12 millions de consommateurs en Ile-de-France et un potentiel énorme en termes d’offre, a tenu à rappeler Denis Fumery, exploitant à Sagy. Nicolas Dufour, président fondateur de Gatichanvre, participait également à la réunion. L’idée de départ de mon projet était de réinventer une filière en valorisant à 100% la culture produite autour de l’usine. Pour apporter une valeur ajoutée à son entreprise, il faut parfois savoir ne pas rester assis sur son tracteur, a-t-il souligné, avant d’ajouter : « céréalier à 100 %, ce n’est plus possible aujourd’hui ». Et Pierre Bot de conclure : « Beaucoup de gens communiquent sur l’agriculture sans être eux-mêmes agriculteurs. C’est pourquoi il est essentiel que les professionnels se réapproprient le débat ».