Commission dégâts de gibier : coopération entre agriculteurs et chasseurs

 VIE SYNDICALE. Une commission dégâts de gibier s'est tenue en visioconférence le 20 avril. 

Mardi 20 avril s’est tenue par visioconférence la commission dégâts de gibier, présidée par Gilles Maigniel, en présence de plusieurs membres de la Fédération des chasseurs d'Île-de-France (Ficif) et de la FNSEA. 

Gilles Maigniel, assisté de Laurent Woltz, chef du service juridique et fiscal de la FNSEA, a accueilli les participants, dont Amandine Muret-Beguin, présidente de Jeunes agriculteurs Île-de-France ouest, et, pour la Ficif, Jean-Luc Barrailler, président de la commission grand gibier, Charles Hubert de Bellaigue, vice-président Ficif de l’Essonne, ainsi que Arnaud Steil, directeur, Guillaume Ripaux et Ronan Tabourel, en charge des dossiers indemnisations. 

L’objectif de cette réunion était de clarifier les modalités de l’indemnisation des dégâts principalement sur les nouvelles cultures liées à la production de biomasse ; destiné à la méthanisation, à la multiplication des cultures à haute valeur ajoutée et l’augmentation des conversions à l’agriculture biologique. 

Sur les parcelles liées à un projet de méthaniseur 

De plus en plus de projets d’unités de méthanisation sont en cours de développement au sein du territoire francilien. Les cultures dédiées à ce projet seront susceptibles de faire l’objet de dégâts de gibier. Gilles Maigniel a affirmé : « Lorsque pour une année, deux cultures seront semées, il faut que les deux cultures soient indemnisées ». La Ficif a rappelé qu’elle était dans l’obligation d’indemniser les dégâts pour lesquels il faut décider d’un barème qui s’applique et qui soit clair pour tout le monde. 

Sur les cultures à haute valeur ajoutée 

La FDSEA et la Ficif ont, à de nombreuses reprises, communiqué sur la démarche à effectuer lors de la mise en place des cultures à haute valeur ajoutée. Il est absolument indispensable que les agriculteurs qui sèment préviennent la Ficif. Ensemble, ils décideront des mesures à prendre pour éviter des dégâts. 

Sur l’agriculture biologique 

Christophe Daix, représentant de la commission bio de la FDSEA, a rappelé qu’en Île-de- France, la surface en agriculture biologique augmentait chaque année. Ainsi les dégâts vont également s’accentuer. Les agriculteurs concernés doivent, pour leur dossier d’indemnisation, apporter des contrats et justificatifs, ce qui alourdit la procédure et retarde les paiements. L’un des prochains chantiers sera d’établir une procédure plus simple et plus rapide. 

 LE MOT DU PRÉSIDENT, GILLES MAIGNIEL 

« Le directeur de la Ficif, Arnaud Steil a confirmé qu’il nous rejoignait sur un point essentiel : la nécessité urgente de baisser les populations de sanglier. Son expérience acquise à la direction de la Fédération des chasseurs de Moselle doit nous permettre d’accélérer la prise de décision allant en ce sens. La FDSEA est sur la même longueur d’onde sur l’objectif à atteindre. Il nous faut construire les choses dans un esprit de dialogue. »

Enquête... Petit gibier 

L'enquête sur les dégâts de petit gibier, réalisée sur les trois départements pour comptabiliser les dégâts causés par les espèces susceptibles d’occasionner des dégâts, a confirmé que les corbeaux freux, corneilles et pigeons ramiers étaient les espèces qui causaient le plus de dégâts chez les agriculteurs. Le préjudice financier est tellement important sur le plateau de Saclay, sur la plaine de Versailles et sur le secteur de Roissy que les agriculteurs renoncent à des cultures et, pire encore, doivent annuler leur projet de conversion à l’agriculture biologique. Gilles Maigniel a souligné que « rien n’est acquis, nous avons besoin d’un maximum de données pour maintenir ces espèces comme nuisibles. Ce travail de recensement est très important ».