Commission apicole : communication positive, science et résilience

 VIE SYNDICALE. Mardi 2 novembre s’est tenue une commission apicole de la FDSEA. Les membres ont échangé autour de leurs expériences apicoles, des projets à venir de la commission et de la résilience des abeilles. 

Mardi 2 novembre, une commission apicole de la FDSEA s’est tenue au Chesnay (Yvelines). Les membres ont évoqué « l’envie d’essaimer la communication autour du rôle des agriculteurs par rapport aux abeilles », leurs bilans de saison, les ressources mellifères implantées comme les jachères fleuries, le tournesol, le sarrazin, la phacélie, mais aussi les difficultés rencontrées : les essaimages, le varroa, le frelon asiatique… Valérie Gagnardeau, directrice adjointe, a rappelé : « C’est grâce à vous, grâce au projet apicole notamment que la FNSEA a, dans le cadre des négociations du Plan pollinisateurs, obtenu d’intégrer une expérimentation à la suite de l’apport d’éléments factuels. Ce projet, initialement de communication, est plus que jamais un projet de défense métier ». 

Les trois ruchers référents ont été évoqués, représentés par Jonas Delalande pour les Yvelines, Charlotte Radet pour le Val-d’Oise et Nicolas Galpin pour l’Essonne. Durant cette matinée, les apiculteurs professionnels ont souligné les difficultés de la saison : perte de production de 70 %, résistance au varroa, réimplantation d’arbres sans valeur mellifère dans les forêts franciliennes… Ils ont aussi rappelé l’utilité du travail réalisé avec les agriculteurs. 

Agriculteurs comme apiculteurs partagent la nécessité de disposer de plus de données scientifiques. La FDSEA a annoncé travailler sur l’étude des données issues des ruchers. 

Un bilan apicole frustrant 

S’agissant de l’année écoulée, Christopher Sénéchal, référent apicole, a relaté : « Nous avons tous vécu une saison frustrante. Chacun a fait ses choix mais il n’y avait pas de choix parfaits. Ceux qui n’avaient pas de génétique de qualité ont eu plus d’essaimage que les autres et n’ont pas pu profiter des quelques beaux jours. Il y a eu aussi de fortes attaques de varroas et une rupture d’approvisionnement en Varromed depuis la crise Covid. Pour finir sur une note positive : les attaques de frelons ont été plus tardives et la miellée de lierre laisse augurer une saison pleine d’espoir ». 

Pour une meilleure résilience des colonies 

Ensuite, André Fougeroux, apiculteur et membre de l’Académie de l’agriculture, a déclaré : « Pour une meilleure résilience des colonies, il faut une diversité botanique, un paysage plus complexe, des jachères fleuries comblant les pénuries. Nous aurons donc des colonies plus fortes, une meilleure production, une meilleure tolérance aux maladies, au varroa et aux aléas climatiques ». 

Ont ensuite été présentés : le module de formation à venir « Défense métier et abeilles », le Plan pollinisateurs et les demandes effectuées par le syndicat, notamment « effectuer les traitements le matin, exclure les cultures non attractives pour les abeilles et prendre en compte les données des balances connectées ». Une réglementation harmonisée au niveau européen fait aussi partie des attentes.