« En 2022, seuls 12% des chefs d’exploitations franciliens se sont formés contre 20% au plan national »

Mathieu Penel, agriculteur à Sonchamp (Yvelines), est le nouveau président du comité régional Vivea Île-de-France et administrateur de la FDSEA Île-de-France.

 « Horizons : Vous venez d’être élu président du comité régional Vivea Île-de-France. À quand remonte votre engagement dans cette structure ? 

Mathieu Penel : Tout d’abord, je prends la présidence du comité régional après la démission de Benoist Millet qui a pris sa retraite. Je suis administrateur au sein du comité régional Vivea Île-de-France depuis un peu plus de deux ans. Je suis également président du comité de perfectionnement du CFA de Rambouillet (Yvelines) et administrateur national au sein de la Fédération nationale du cheval. Je suis très sensible aux questions liées à la formation et à l’apprentissage car nos métiers agricoles sont en constante évolution et nécessitent de se former régulièrement sur de nombreuses thématiques. 

Sur quels grands axes travaille le comité régional ? 

Depuis plusieurs mois maintenant, nous mettons le cap sur les formations liées au numérique et aux innovations technologiques qui envahissent notre quotidien d’agriculteur. L’idée étant de proposer des financements sur des formations qui collent au plus près des besoins du terrain. Cinq grands axes de formation sont pour le moment définis : conforter la position du chef d’exploitation (fiscalité, gestion…) ; créer de la valeur (accueil à la ferme, transformation, commercialisation…) ; préserver l’environnement, le climat et le bien-être animal (formation technique en production végétale et animale, bien-être animal…) ; développer l’efficacité de la qualité de vie au travail (gestion RH, santé et sécurité, développement personnel…) ; et enfin déployer les solutions digitales. Ce dernier axe a pour vocation de se développer considérablement dans les prochains mois. 

Quelles priorités identifiez-vous pour votre mandature ? 

Il y a probablement un travail à faire autour de la communication afin d’encourager les agriculteurs franciliens à se former. En Île-de- France en 2022, le taux de formation des chefs d’exploitations n’est que de 12 % contre environ 20 % en moyenne sur le plan national. Il faut rappeler à chacun que, grâce aux contributions versées via l’appel de cotisations MSA, chaque chef d’exploitation dispose d’un droit à la formation à hauteur de 3 000 euros par an. »