« Enfin quelques avancées en matière de circulation agricole »

Agriculteur à Oinville-sur-Montcient (Yvelines), Philippe Maurice est président du syndicat local de Mantes et administrateur de la FDSEA Île-de-France.

 » Depuis quelque temps, nous voyons fleurir dans nos villages des interdictions de circuler pour les engins de 3,5 tonnes, des sens uniques, des chicanes… Autant de manières pour les maires de satisfaire des riverains qui se plaignent de la circulation de nos engins agricoles sur leur commune. À cela s’ajoute le problème de barrières installées sans concertation sur les chemins ruraux, pour, nous dit-on, empêcher les dépôts sauvages.

Tout cela commence à devenir fort agaçant, et le mécontentement des agriculteurs monte en puissance sur ces sujets.

Nous avons donc demandé à Cécile Zammit-Popescu, présidente de la GPSEO (communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise), d’organiser une réunion avec ses services et les maires des communes concernées. Cette réunion s’est tenue mardi 28 mai, une trentaine de maires étaient présents. Nous avons senti une réelle volonté de dialoguer pour parvenir à des solutions. Il s’agit par exemple d’ajouter la mention  »Sauf desserte locale » aux panneaux d’interdiction de circulation. Sur l’interdiction de tonnage, cela avance également, même si des études complémentaires doivent être réalisées au niveau des ponts, qui sont pour certains vieillissants.

Concernant les pistes cyclables, nous avons affirmé notre farouche opposition à un goudronnage éventuel des chemins ruraux. Les barrières d’accès sur ces chemins devront être érigées en concertation avec la profession, selon des critères précis de dimensions.

Nous sommes tombés d’accord sur la nécessité de régler le problème des déchets sauvages par une meilleure accessibilité et gratuité des déchetteries. Cela coûterait certainement moins cher que de payer l’enlèvement des déchets et le nettoyage du site à chaque fois que le problème se pose. Nous sommes également aux côtés de la GPSEO dans l’opposition claire et nette à la LNPN (Ligne nouvelle Paris-Normandie).

Même si tout n’est pas gagné, car ce sont en dernier recours les maires qui décident de ce qui est fait sur leur territoire, j’ai senti une évolution dans le dialogue et la volonté d’écoute. Nous devrions d’ailleurs poursuivre cet effort de concertation, en organisant une réunion similaire tous les ans. «