« Faciliter la communication entre agriculteurs et élus locaux »

Agriculteur à Boissy-l’Aillerie (Val-d’Oise), Paul Dubray est conseiller départemental en charge de la ruralité et des relations avec le monde agricole, président du syndicat local du Vexin et administrateur de la FDSEA Île-de-France. 

Horizons : Vous oeuvrez au Département en faveur de la ruralité et de l’agriculture. Parlez-nous des actions mises en place ces derniers mois… 

Paul Dubray : Le Département du Val-d’Oise investit beaucoup pour sa ruralité et la préservation de son agriculture. Nous sortons par exemple d’une nouvelle édition du Salon de l’agriculture à Paris où, pour la troisième année consécutive, le Val-d’Oise était présent avec un stand qui lui était consacré avec la participation d’une quinzaine de producteurs pour leur permettre de promouvoir leur savoir-faire. Chaque année, le Département édite un guide des producteurs locaux pour mettre en valeur le bon goût val-d’oisien et les exploitations présentes sur le territoire. 

Enfin, nous sommes très attentifs à la filière arboricole, les deux tiers des producteurs franciliens étant installés sur notre territoire. Nous sommes à leurs côtés régulièrement, à travers des soutiens financiers, dans les périodes de catastrophe climatique comme le gel tardif, mais aussi pour les accompagner dans les changements de variétés afin de s’adapter au changement climatique. 

Quelles sont vos ambitions pour la suite de votre mandat ? 

Aux côtés de la présidente du Val-d’Oise, Marie-Christine Cavecchi, nous avons encore de nombreux sujets à traiter pour préserver notre environnement, parmi lesquels celui des dépôts sauvages. Une problématique récurrente et prégnante sur le territoire. Une charte a été signée entre le Département, les représentants du monde agricole et la Fédération française du bâtiment, la préfecture et le PNR du Vexin français (Horizons du 9 décembre 2022). Aujourd’hui, nous sommes en capacité de repérer les dépôts sauvages, leur localisation, leur volume, leur évolution dans le temps et nous travaillons désormais avec la préfecture pour envisager le rehaussement des pénalités pour les contrevenants et la possibilité de saisir les véhicules mis en cause. 

Nous travaillons aussi ardemment sur la question de l’approvisionnement des cantines de nos collèges en produits locaux et de saison. Nous nous heurtons aujourd’hui encore à des problèmes de transformation et de conserverie et ce sera un vaste chantier pour ces prochaines années. 

En tant qu’agriculteur, aviez-vous souhaité ou même planifié cet engagement en politique et comment le vivez-vous ? 

Rien de tout cela n’était prévu ! On est venu me chercher pour représenter la ruralité et l’agriculture du Val-d’Oise. J’ai mûrement réfléchi ma décision et j’ai aujourd’hui la chance de travailler aux côtés de la présidente du Département qui est très attachée à la préservation du cadre de vie des Valdoisiens. C’est un exercice tout nouveau pour moi mais je me suis vite pris au jeu. Fidèle à ma façon d’être, je suis un homme de terrain donc un élu de terrain. Avec ma binôme, Anne Fromenteil, nous représentons localement 32 communes qui forment le canton de Pontoise. Nous nous employons à tisser des liens directs avec les maires de notre canton. C’est un travail de fourmi mais un travail de communication indispensable, et c’est passionnant. Vous pouvez compter sur moi pour faciliter la communication entre agriculteurs et élus locaux.